Le prêt relais est un outil de financement bien connu des propriétaires souhaitant acheter un nouveau bien immobilier avant d’avoir vendu le premier. Cependant, cette solution présente des risques et peut s’avérer coûteuse. Alors, quelles sont les alternatives au prêt relais pour financer votre nouvelle acquisition sans vendre dans l’urgence ? Découvrez-les dans cet article.
1. La vente à réméré
La vente à réméré, également appelée vente avec faculté de rachat, est une solution alternative au prêt relais qui permet au propriétaire de vendre son bien tout en conservant la possibilité de le racheter ultérieurement. Le prix de rachat est déterminé dès la signature du contrat de vente et prend en compte les frais engagés par l’acquéreur (frais de notaire, taxes, etc.). L’avantage majeur de cette solution est que le vendeur peut continuer à habiter son logement en versant une indemnité d’occupation à l’acquéreur.
Pour Jean-François Faure, président d’AuCOFFRE.com, la vente à réméré est « une solution intermédiaire entre la vente classique et le prêt relais. Elle permet au vendeur de disposer rapidement des fonds nécessaires pour financer sa nouvelle acquisition sans subir les contraintes liées au crédit ou aux délais de vente ». Toutefois, cette solution est souvent plus coûteuse qu’un prêt relais et nécessite de trouver un acquéreur disposé à accepter les conditions spécifiques de la vente à réméré.
2. L’apport personnel
L’apport personnel constitue une alternative intéressante au prêt relais pour financer l’achat d’un nouveau bien immobilier sans vendre le premier. En effet, disposer d’une somme d’argent suffisante pour couvrir une partie du prix d’achat de la nouvelle acquisition permet de négocier des conditions de crédit plus avantageuses auprès des banques et de réduire le montant emprunté.
Toutefois, il est important de prendre en compte les éventuelles contraintes liées à la mobilisation de cet apport personnel (délai imposé par l’établissement financier pour débloquer les fonds, frais liés à la gestion du patrimoine, etc.). Par ailleurs, il est essentiel d’évaluer avec précision le montant nécessaire pour financer l’opération et ne pas se retrouver en situation de sous-financement.
3. Le prêt amortissable classique
Dans certains cas, il peut être envisagé de recourir à un prêt amortissable classique pour financer l’achat du nouveau bien immobilier sans passer par un prêt relais. Cette solution consiste à emprunter la totalité du montant nécessaire pour l’acquisition tout en remboursant progressivement le capital et les intérêts sur une durée déterminée.
« L’avantage du prêt amortissable classique est qu’il permet de lisser les mensualités sur une durée plus longue et ainsi de réduire le montant des remboursements mensuels », explique Stéphane Imowicz, directeur général de la société de courtage en crédit In&Fi Crédits. Cependant, cette solution implique généralement un coût total plus élevé que le prêt relais, en raison des intérêts à rembourser sur une durée plus importante.
4. La location temporaire du bien à vendre
Enfin, une autre alternative au prêt relais consiste à louer temporairement le bien immobilier que l’on souhaite vendre afin de bénéficier d’un revenu locatif pour financer la nouvelle acquisition. Cette solution présente l’avantage de ne pas engendrer de coûts supplémentaires liés à un crédit et peut même être rentable si le montant du loyer perçu est supérieur aux mensualités du nouveau prêt immobilier.
Toutefois, il convient de prendre en compte les contraintes liées à la gestion locative (recherche de locataires, entretien du bien, etc.) ainsi que l’incertitude quant à la durée réelle de la location (délai nécessaire pour trouver un acquéreur pour le bien à vendre).
Au final, il n’existe pas d’alternative universelle au prêt relais, chaque situation étant spécifique. Il est donc important d’évaluer avec soin les avantages et inconvénients de chaque solution avant de prendre une décision, en tenant compte de sa situation personnelle et financière.